Snow Girls Team
« Mush for fun »

Husky de Sibérie

Le plus rapide

Ses yeux bleus en ont (malheureusement) fait craquer plus d'un, mais il est avant tout le chien de course par excellence, le plus rapide, le plus répandu et le plus doux des chiens nordiques.

Historique

Cet « enroué » (traduction littérale du mot « husky ») est originaire du Nord Est Sibérien (Nord du Lac Baïkal et bassin de la rivière Kolima), où il fut élevé et sélectionné par une tribu (Les Chukchis) qui selon certains « conservera jusqu’à notre siècle une civilisation de l’âge de pierre ».

Sans rien connaître des lois de la génétique, les Chukchis ont assuré la préservation de la race dans ce qu’elle avait de meilleur, en n’autorisant que les bons chiens à se reproduire, les chiens inaptes au travail ou trop agressifs étant éliminés. Malgré cela, le chien était très respecté dans la mythologie chukchi, selon laquelle « la souffrance terrestre lui ouvrait les portes du paradis, dont il assurait la garde » ; dès lors, tout homme l’ayant inutilement maltraité ne pouvait rejoindre à sa mort le pays de ses ancêtres.

Mais si l’origine sibérienne du husky est indéniable, c’est bien là encore l’Alaska qui va devenir son berceau d’adoption. En effet, en 1867, le territoire alaskan est bradé par le Tsar de toutes les Russies aux Américains pour la somme dérisoire de 7 200 000 dollars or… Cette simple transaction va permettre aux « Chukchi » de franchir le Détroit de Béring pour devenir le « husky ». Il faudra néanmoins attendre 1908 pour qu’un marchand de fourrure américain faisant un commerce régulier avec la Sibérie, William Goosak, importe en Alaska le premier attelage de huskies. Dès lors, impressionné par leurs exceptionnelles prestations en course, un jeune Écossais, Fox Maule Ramsey, fit acquisition de 70 chiens pour participer à l’ « All Alaskan Sweepstake ».

Dans le même temps, l’apparition du régime soviétique actuel avait amené le « discrédit officiel » sur la notion de race pure, provoquant ainsi la quasi-disparition du Chukchi originel. C’est ainsi qu’en Sibérie… on ne trouve plus de husky !

Caractère

Comment parler objectivement du caractère d’un chien aussi fabuleux que le husky ? Pour nous, il est le meilleur chien de sport, mais sans doute aussi l’un des compagnons les plus attachants. Pour d’autres, et c’est là la réalité, ce qui définit un husky tient en deux mots : sociable et indépendant. Comme l’écrivait Karine Ciupa : « Il ne supporte ni l’asservissement, ni la brutalité, ni l’injustice, et c’est avant tout un chien de meute. Il a l’instinct de la communauté organisée – celle des hommes ou des chiens – et le sens de la hiérarchie. Dans un clan, le husky respecte celui qui domine, son congénère le plus fort ou le plus intelligent. S’il est fugueur, il est aussi fidèle. Digne mais malicieux et joueur, costaud et énergique, mais amical. Mesuré, mais cabochard. Et surtout in-dé-pen-dant ! Et intelligent. Le husky n’obéit pas aveuglément. S’il n’a pas compris pourquoi vous lui donnez – habilement – tel ordre, vous n’obtiendrez rien de lui ».

Tel est sans conteste le husky, plus chat que chien en fait. Laissons parler Yannick Belmont, un des meilleurs connaisseurs de la race et l’un de nos plus anciens mushers : « Un husky n’est pas n’importe quel chien. Il a un caractère de chat. A la fois malléable quand il est décidé, et réfléchi. Dans une meute, forcément disciplinée, les vieux apprennent aux jeunes. Je les encadre, sans plus. Ils vivent leur vie et je n’interviens que pour les courses ou les caresses ». Il ne témoigne pas du naturel possessif du chien de garde, ni d’une méfiance extrême envers les étrangers, et, il n’est pas agressif avec les autres chiens. Son seul défaut est sans doute d’être fugueur, et de retrouver à cette occasion l’instinct de chasse de son ancêtre le loup : gare aux moutons et aux poules !

Photos